Dolores Bruno LOTH

Autres publications à La Boîte à Bulles : Ermo (série sur la guerre d’Espagne), Guernica, Mémoires d’un ouvrier avant-guerre et sous l’occupation,

Viva l'anarchie ! la rencontre de Makhno et Durutti (avec Corentin Loth)

John Bost, un précurseur (avec Vincent Henry)

Réédition colorisée par l’auteur d’un récit publié en 2016.

2015, dans sa maison de retraite, Marie est de plus en plus confuse. Elle se met à parler espagnol, demande à être appelée Dolorès, et fait des cauchemars persistants où se côtoient les fascistes, Franco, et l’attente d’un bateau.

Sa fille Nathalie décide d'enquêter en Espagne sur le passé de sa mère. L'occasion pour elle de découvrir l'histoire de ce pays, et de remonter jusqu’en 1939, où les Républicains ont fui les fascistes. Sa mère aurait-elle fait partie des familles ayant tenté de s’échapper par bateau à Valence ou Alicante, avant d’arriver à l’orphelinat de Montpellier ? Nathalie rencontre des Espagnols, témoins de cette époque, et tente d’accéder au passé refoulé de sa mère.

Un one shot basé à la fois l’histoire et sur l’actualité, puisque l’auteur fait le lien entre la résistance au fascisme en 1939 et une forme de résistance sociale en 1915 avec le mouvement Podemos.  

En fin d’ouvrage, 2 doubles-pages donnent un peu le contexte de ce récit, les témoins évoqués ont effectivement été rencontrés par l’auteur, dans le cadre de son travail sur la guerre d’Espagne.

Le thème est intéressant, mais je n’ai pas accroché au mode narratif, passant de la vie de la vieille dame, à ses cauchemars/flash-backs, à l’enquête de sa fille, aux interviews de plusieurs Espagnols…

J’ai peiné à me passionner pour le récit. Dolorès semble un peu un prétexte, les personnages manquent de substance. à vouloir aborder trop de thèmes complexes, l’auteur perd son lecteur.

L’illustration, à dominantes de gris et marrons, présente surtout des scènes de dialogues, les pages les plus belles sont celles des cauchemars (p.15)

Aline 6 bulles