Villevermine – Le Tombeau du Géant
- papierbulles
- 29 mars 2022
- 2 min de lecture
Une BD qui lorgne vers l’héritage de Métal Hurlant en offrant un polar poisseux et décalé

Ce tome est le troisième se déroulant dans l’univers de Villevermine et la seconde enquête de Jacques Peuplier, privé ayant la faculté étrange de pouvoir discuter avec les objets.Ce tome peut tout à fait se lire sans avoir lu les précédents, l’entrée dans l’univers étrange et poisseuse de Villevermine sera peut-être un peu abrupte, mais c’est faisable !
On raconte, à Villevermine, qu’il y a 50 ans un géant s’était échappé d’un cirque et avait laissé mort et désolation derrière lui. Il fut arrêté par une milice qui lui fracassa la tête avec un merlin appelé depuis : le fendeur. A l’occasion du 50eme anniversaire de ce haut fait, Jacques Peuplier est chargé de retrouver cette arme.
Guidé par des objets bavards il va explorer les égouts de la ville et tomber nez-à nez… avec un géant.

Sur le papier c’est une histoire de privé taciturne tout ce qu’il y a de plus classique mais inscrit dans le monde étrange, poisseux et déliquescent de VilleVermine, le récit prend une tournure d’une grande liberté. Déjà on est dans un monde ou le héros interagi avec les objets, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont tous leurs petits caractères. Les objets semblent très contents de pouvoir enfin raconter ce qu’ils ont vu… Entre sectes des bas-fonds et secrets inavouables autour de la vraie nature du géant, le récit s’élève à mesure de l’enquête pour exploser dans un magnifique et cathartique final. A cela on peut ajouter le charme du trait de Julien Lambert, qui semble avoir tout à fait digéré les influences d’un Tardi et les compositions d’un Mignola.

Étrange, donc, mais tout à fait charmant...
Emilien
8 bulles
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