Le champ des possibles
Véro Cazot Ill. Anaïs Bernabé Dupuis, février 2024, 128 p., 23€50
Thèmes : Couple, choix, réalité virtuelle Et si nos rêves pouvaient devenir réalité ? Et si le virtuel pouvait être vécu dans toutes ses sensations ? |
Marsu (Crumble), architecte, a conçu un immeuble Cocon, habitat durable composé de matériaux issus du vivant. Lors d’un congrès, elle rencontre Thom Robinson, « architecte en réalité virtuelle et créateur de l’univers virtuel ATHOME ». Entre eux, le courant passe immédiatement, mais Marsu est très heureuse dans son couple avec Harry (ou Darling), potier doté de toutes les qualités : beau, intelligent, sympathique, ouvert et tolérant…
Peu à peu, Marsu se laisse persuader de rejoindre Thom dans le monde virtuel qu’il a construit. D’abord avec un casque, puis avec un implant, elle vit de plus en plus dans deux réalités parallèles : le monde normal avec son conjoint, et ATHOME et son champ infini des possibles, avec Thom. Enfin, infini… jusqu’à la mort du corps dans le monde réel.
C’est gentil, ça vire à l’utopie fleurie et à l’amour merveilleux, mais ça parle aussi de choix de couples, de la difficulté de partager et de se partager. Peut-on aimer plusieurs personnes à la fois avec une égale sincérité, dans des réalités parallèles ? Et qu’en disent les personnes concernées ? Le scénario est un chouïa trop feelgood, pas creusé autant qu’il l’aurait mérité, avec un mari un trop parfait pour être totalement crédible.
De façon assez habile, Anaïs Bernabé utilise deux techniques de dessin différentes pour distinguer les 2 vies parallèles de Marsu : illustration plutôt classique, aux couleurs réalistes, pour le « vrai » monde, et dessin beaucoup plus coloré, aux crayons de couleur, soulignés d’un trait bleu, pour l’ATHOME. Ses visages expressifs rendent bien les émotions. C’est très réussi !
Aline 8/10
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