L’arpenteur - V. Hachmang / Éditions Casterman (2025)
- papierbulles
- il y a 13 heures
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il y a eu une apocalypse sur terre, à un moment ou à un autre. Ou quelque chose qui y ressemble.
L’atmosphère semble toxique, difficilement respirable. Telle est la sensation à la lecture des toutes
premières planches. Puis nous apprenons qu’il y a longtemps maintenant que l’humanité s’est réfugiée sur
une « planète artificielle » et que la terre, abandonnée, a été recyclée en astre poubelle, un vide ordures
céleste au paysage ravagé.
Géo, le personnage pour ainsi dire unique de ce récit, est un éboueur, un agent de propreté de l’espace.
Suite à une pénurie, une dysfonction, son vaisseau s’est crashé sur cette décharge géante qu’est devenue la
planète bleue.
Naufragé, seul sur ce monde hostile, sans ressources autres que quelques rations de secours, il lui faut
désormais survivre...
Métal Hurlant pour référence
Il est finalement encore possible de proposer quelque chose de neuf, ou tout du moins d’original, dans
l’univers gigantesque de la Bande Dessinée, où tout a déjà été fait et refait. Ou presque.
Si l’histoire en elle-même ne s’inscrit pas nécessairement à cent pour cent dans cet avis, le graphisme et,
plus encore, la mise en couleurs, en revanche, en sont les parfaites illustrations.
En effet, les teintes utilisées par Hachmang pourraient facilement arracher la rétine (à l’instar de Gun
Crazy ou de Mezkal, qu’il faut lire impérativement, hein, tant pis pour la cécité résultante). Pourtant, ses
nuances allègent et atténuent le processus abrasif.
Quant au dessin, Hachmang tutoie parfois l’exercice de style, tant certaines planches tranchent
catégoriquement avec les autres ( p. 62 à 65 pour exemples).
Il est dit en 4ème de couv’ que l’auteur a puisé « son inspiration dans les plus belles pages de Métal
Hurlant » ; pour tout ce qui concerne le visuel de cet album, la couverture l’atteste à elle seule...
Fred.
9 bulles
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