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Goldorak – Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu, Alexis Sentenac & Yoann Guillot

Goldorak – Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu, Alexis Sentenac & Yoann Guillot / Kana Éditions, 2021, 136 p (+ un conséquent carnet de croquis)


Do

rison & Cie dépoussièrent le Golgoth le plus célèbre de l’univers – ou plus exactement le repêchent du lac au fond duquel, dissimulé aux yeux de tous, il sommeillait depuis de nombreuses années. Le résultat est une réussite, respectant en visuel et en ambiance l’univers créé par Gô Nagai ; avec, justement, le feu vert d’abord, puis les félicitations, ensuite, de l’auteur de l’œuvre originale...


Une expédition cherche les traces d’un objet non identifié – une météorite ? qui se serait écrasé sur la Lune Noire. Aux coordonnées de l’impact, une sorte de tour émerge du sol. Le taux extrêmement élevé de radiations au Lasernium, qui jusqu’alors brouillait considérablement la communication avec la terre, chute brusquement, ce qui n’est pas bon signe. Puis le sol tremble, ce qui l’est encore moins, car impossible sur la lune. Un vaisseau se dégage alors dans un nuage de poussière grise et envoie sans attendre un objet volant en direction de la terre. Celui-ci se scratche sur un flanc du mont Fuji ; le risque d’éruption devient alors maximal.


Mais un danger bien plus grand encore que la remise en activité d’un volcan menace le Japon...




« Goldorak, Go ! »

Dorison & Cie dépoussièrent l’un des premiers animés japonais à avoir été diffusés en France (juillet 1978 sur Antenne 2, juste devant Candy, en décembre de la même année ; il y avait eu Prince Saphir, en décembre 1974, et il y aura Albator, en janvier 1980, également sur la 2, puis Capitaine Flamme, en janvier 1981 sur TF1 ; Le Roi Léo est le tout premier, diffusé sur la première chaîne de l’ORTF en 1972...tout ceci renifle à peine la nostalgie pour les gens de ma génération, dit-il, la larme à l’œil !).

On retrouve l’O(bjet)V(olant)T(errien) d’Alcor, avant qu’il ne possède l’Alcorak et ne forme La Patrouille des Aigles, avec les vaisseaux de Vénusia (=Vénusiak) et de Phénicia (=Fossoirak), la sœur d’Actarus. Les scènes de combat entre Goldorak et l’Hydragon à trois têtes des armées de Véga résonnent des Planitrons, Astéro-Hache, Cornofulgur, Fulguro-poing, Rétrolaser et autre Mégavolt, ainsi scandés lorsque sont utilisées ces armes, comme quarante ans en arrière ; et l’inévitable et légendaire « MÉ-TA-MOR-PHOSE » d’Actarus, lorsqu’il s’installe aux commandes du Golgoth le plus célèbre de l’univers (et au-delà) !


« Il n’y a pas de feu que l’on puisse caresser sans se brûler »

Mais en mettant de côté les souvenirs d’enfance, ce Goldorak se suffit à lui-même et fonctionne en tant que tel. Tout en conservant leur vision du/des héros de cet album et en la traitant avec leur graphisme sans essayer de ressembler au(x) dessin(s) de la fin des 70’S, les auteurs ont respecté l’univers, l’ambiance et les codes du manga d’origine. Il est question de doutes, de rédemption, de sentiment de culpabilité, de trahison, de la lassitude et du dégoût de la guerre, des batailles, des victimes, des morts ; on ne parle plus de « gagner » la guerre, mais de la faire « cesser ».


Comme un message de paix pour les générations futures...


(et les chœurs d’entonner allègrement : « Actarus dans ton Goldorak / Tu n’as jamais peur de rien / Quand l’armée de Véga attaque / Tu lances tes fulguro-poings »...ouais, bon, d’accord...).



Fred.

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