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Boutonné en jalousie de Jul Maroh

  • papierbulles
  • il y a 2 jours
  • 2 min de lecture



Jul Maroh


Le Lombard, janvier 2025, 136 p., 20€45


Thèmes : amour, orientation sexuelle, coming out



Couverture de Boutonné en Jalousie de Jul Maroh
Couverture de Boutonné en Jalousie de Jul Maroh

Au lycée, Khalil assume son homosexualité. Entouré de quelques amis bienveillants, il essaie d’ignorer les blagues homophobes et/ou racistes. Il s’éclate à fabriquer les décors du club théâtre, ou à faire du skate.  Les dessins montrent clairement qu’il est attiré par Isaël, l’un des acteurs de la troupe, provocateur et agressif. Après une altercation provoquée par Isaël, Khalil le confronte à son agressivité : « Quand on s’acharne autant sur la vie des autres, c’est qu’on est misérable dans la sienne » (p. 39) ce qui déclenche une étreinte passionnée entre eux. (l’expression « boutonné en jalousie » québécoise comme Sacha = boutonner lundi avec mardi). Mais le lendemain, Isaël l’ignore à nouveau. De son côté, Sacha, son meilleur ami d’origine Québécoise lui déclare sa flamme. 

En gros, c’est Une histoire d’amour en mode pédagogique (p. 78)

« à 17 ans, tu commences à peine à construire et à comprendre ton identité. Et en plus c’est un âge où on cherche aussi son clan, et où on est terrifié à l’idée d’être exclu ou montré du doigt. Alors suivre et faire comme les autres, c’est rassurant. On préfère ne pas faire de vagues… Tu as le droit d’être attiré par Khalil et tu as le droit de l’embrasser. Il n’y a rien de mal à cela, pas plus que d’être attiré par les filles… Tu as tout le temps de comprendre tes attirances et ta sexualité. Dans les limites du respect de l’autre et du consentement clair, évidemment… Aucune orientation n’est plus malsaine qu’une autre et tu as le droit d’être heureux et aimé »

Le scénario est touchant, bien que pas 100 % crédible (la famille d’Isaël radicalement opposée aux mouvances LGBTQueer+ se retrouve brusquement compréhensive et inclusive en quelques pages). D’après le cahier documentaire en fin d’ouvrage, il a été inspiré par Arlequin, un poème de Mireille Havet, artiste queer des années folles.

Le dessin tend vers le trait manga. Il est inégal, les corps sont un peu maladroits, les visages parfois dessinés idéalisés, de très près, parfois croqués grimaçants. Les couleurs dominantes sont celles du drapeau de la fierté transgenre, alors que le récit est principalement une histoire d’amour entre deux garçons. (mais l’auteur se définit comme Artiste transféministe, druide, love-builder)

A partir de 13 ans, et sympa pour tous quoiqu’un peu dégoulinant de bons sentiments.

Aline 7 bulles


 
 
 

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