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Barteleby, le scribe, une histoire de Wall street. Herman Melville, José Luis Munuera, Futuropolis

  • papierbulles
  • 14 déc. 2021
  • 2 min de lecture

Titre : Barteleby, le scribe, une histoire de Wall Street

Auteur adapté : Herman Melville

Scenario et Dessin : José Luis Munuera





Avant toute chose, je tiens à vous préciser que la lecture de la nouvelle de Melville à la fac a été un léger traumatisme pour moi (euh, j’arrête de mentir, ce fût un lourd traumatisme). 4 mois à décortiquer ce bouquin avec crise de nerf à la clef. 4 mois à se demander quelle traduction était la meilleure : pour « I would prefer not to » « Je n’aimerais mieux pas » ou « Je ne préférerais mieux pas » 4 mois d’ennui total, comme si c’était nous étudiant qui travaillions face à un mur comme Bartleby.


Le prof qui nous faisait le cours à l’époque était tout aussi chelou que le personnage, il portait des gants de cuir, ne souriait jamais et on le soupçonnait de vivre encore chez sa « moman ». Il nous foudroyait du regard dès qu’on avait l’air de s’ennuyer. Je pense qu’il nous aurait volontiers balancer des craies à la tête d’ailleurs mais bon.

Bref que des bons souvenirs tout ça.


Malgré tout çà cette bd a fini par m’embarquer, ce qui est un tour de force. L’histoire du scribe dans le New York des années 1850 est assez dérangeante. Un nouvel employé modèle arrive au bureau des scribes. Au départ, il travaille très bien même si il paraît amorphe.

Bartleby va bientôt refuser de travailler davantage en luttant avec un étrange « je ne préférerais mieux pas » Il vire même en paria lorsqu’il pousse la logique au max en ne souhaitant plus sortir du bureau au point d’y vivre. Ce personnage éteint va faire basculer le petit monde de son patron et de ses employés.





Bartlebly offre une véritable opposition passive et une résistance au travail qui font de lui un héros des temps modernes. Il résiste de manière immobile à la logique productiviste.

Ambiance mélancolique, couleurs sombres, planches pluvieuses : le dessinateur nous offre un regard léché sur New york. La ville devient un véritable personnage, avec ses bâtiments écrasants, et ses murs en guise d’horizon.

Véritable merveille pour moi, cette bd et ce texte interrogent, interpellent sur notre relation au travail et sur le côté aliénant et sans fin du ‘il faut faire ‘ à une époque où on parle de travailleurs pauvres ce texte résonne d’une manière particulière.

 
 
 

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