Amalia – Aude Picault

Quand votre corps dit « stop »

Après Idéal Standard, Aude Picault s’intéresse au burn-out en pleine quarantaine. On suit le quotidien d’Amalia qui se met en quatre pour sa famille, pour son travail, pour tout d’ailleurs, sauf pour elle. Son corps ne tient plus, il lâche et devient intolérant au rendement. Comment se réinventer dans une vie bien remplie, entre un boulot de Team Leader, une belle-fille qui veut devenir influenceuse, un mari plus industriel que boulanger et une petite fille hyperactive ?

Les couleurs pastels donnent une certaine douceur au récit, et heureusement ! La première partie est assez particulièrement anxiogène et immersive. On suffoque avec Amalia dans ce quotidien où elle s’oublie et c’est très bien mené. Les personnages soit soignés et travaillés avec une mention supplémentaire pour Mona, la belle-fille d’Amalia qui porte le récit entre la complexité de la relation avec son père et son désir de devenir influenceuse.

Néanmoins, la deuxième partie du récit est trop naïve, presque trop « feel good », et éloignée de la réalité. C’est dommage, ça coupe vraiment la BD en deux, on a l’impression de ne pas avoir la même qualité scénaristique. Trop de rapidité, de naïveté et une fin assez creuse. Non, il ne suffit pas d’un week-end dans une Tiny House à la campagne pour aller mieux et être en résonance avec son corps.

Perrine 6/10