Altamont de Charlie Adlard et Herik Hanna

La fin du rêve hippie...

Décembre 1969, les Rolling Stones Vexés de ne pas avoir été invités au festival de Woodstock en aout veulent créer leur propre Woodstock : gratuit, gigantesque, et monté complètement à l’arrache.

C’est donc plus de 300000 personnes qui déboulent sur un site mal équipé et dont la sécurité sera assurée par des Hells Angels sous acide : résultat l’ambiance est désastreuse certains groupes se décommandent au dernier moment, bagarres et violences sont constatés dans la foule. Et surtout 4 morts seront à déplorer dont l’ assassinat d’un spectateur noir par un Hells Angels, le tout imprimé sur pellicule les bienfaits d’un documentaire.

C’est donc un désastre et Altamont devient, avec les assassinats de la famille Manson, le tombeau du mouvement hippie.

Mais ce n’est pas tout à fait cette histoire que raconte le duo Herik Hanna et Charlie Adfdlard. On y suit un groupe d’amis d’enfance partis rejoindre ce festival qui s’annonce au moins aussi cool que Woodstock. Sur le chemin on découvre une Amérique fracturée entre la génération bénie des années 50 et celle des années 70, entre ceux qui sont allé faire la guerre au Viet Nam et ceux qui sont restés au pays. Herik Hanna insiste sur l’avenir qui, déjà, apparait sombre même pour les jeunes hippies de l’époque. Arrivée sur le lieu du concert, l’ambiance n’est guère meilleure : tout le monde semble être en pleine descente d’acide, l’insouciance de l’été avec Woodstock, est définitivement disparue.

Toutes cette atmosphère est très justement retranscrite dans les relations entre tous les personnages du groupe, et la chute (qui vous étonnera) annonce même la décennie suivante comme le grand retournement ou le passage d’une époque libertaire à une autre libérale.

Le tout est portée par le dessin toujours aussi tendu et sombre de Charlie Adlar dessinateur de Walking Dead

Très très belle BD

Emilien 9 bulles.