Un graphisme inadapté au genre pour un scénario quelconque...
De Laurent Astier. Ed. Rue de Sèvres, 2019.
Louisiane, 1885. La mère d'Emily est prostituée dans un bordel de la Nouvelle Orléans. C'est dans cet environnement pernicieux que s'est faite son éducation.
Quinze ans plus tard, Emily débarque à Sliver Creek, Colorado, pour y épouser un homme plus âgé qu'elle, avec qui elle n'a jusqu'alors communiqué que par courrier. Elle apprend son décès immédiatement après son arrivée. Le propriétaire du saloon où elle se rend pour digérer la nouvelle lui propose d'exercer dans son établissement le plus vieux métier du monde.
Mais est-ce bien la fatalité qui a mis Emily dans cette situation ?...
Un graphisme inadapté au genre pour un scénario quelconque...
Que ce soit à l'écran, en BD ou en littérature, le western reste indiscutablement mon genre « préféré » ; dire que j'en ai bouffé à toutes les sauces depuis ma (de plus en plus lointaine) tendre enfance est un pléonasme !
De fait, je ne suis pas persuadé que tout graphisme puisse s'y adapter ; je pourrais même presque être convaincu du contraire. & ce n'est hélas pas La Venin qui va me voir remettre en question ce postulat. Cela va au delà du fait d'apprécier ou non le dessin d'un auteur. C'est beaucoup plus profond que ça. La barre est de fait placée tellement haut par nombre d'auteurs, dont l’œuvre a marqué à jamais l'histoire du genre, qu'il faut – me semble-t-il – être plus armé que cela pour s'y attaquer ! Sur ce début de série, ni l'illustration, ni la mise en couleurs ne transcendent le scénario. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elles le desservent, parce que l'histoire n'est peut-être pas plus originale que ça non plus. Dit comme ça, c'est un peu hard, je sais & j'en conviens ! Je n'aime vraiment pas déglinguer le travail de quelqu'un ; sincèrement, c'est un exercice dans lequel ni je n'excelle, ni ne m’épanouis. Mais il m'est difficile d'encenser une BD (ou un roman, un film, etc...) d'où ne se dégage au mieux qu'une certaine médiocrité...