Sea, sex and bang bang !

De Nury et Brüno. Ed. Dargaud, 2018.

Le dessin est sobre en détails, ce qui est d'autant plus agréable qu'il ne nous étouffe pas. Les personnages ont un design simple et assez stéréotypé, facilitant l'appréhension du rôle de chacun ce qui n'enlève rien à leur charisme.

Les cases sont resserrées, soit en longueur soit en largeur, ce qui réduit la vue et nous met dans un état d’oppression, qui fonctionne bien. De plus, le fait d'avoir mis une « voix-off » est bien pensé. Avec son ton neutre, elle est là pour nous donner des renseignements supplémentaires, contre balançant le peu de dialogue entre les personnages. Elle symbolise également l'épée de Damoclès, qui rappelle que le destin de chacun est déjà tout tracé.

Le scénario est tout aussi simple que les dessins. Il est agréable de retrouver les ficelles du genre polar, sans manichéisme, car on suit un méchant contre des méchants, ce qui est très sympa. Cependant, on déplorera l'absence d'idées surprenantes. On reste dans les clous de ce qui a déjà été fait. Par ce côté, la BD ne marquera sûrement pas par l'originalité de son scénario.

Toute fois, elle saura nous transporter par l'ambiance de ses dessins. Ses couleurs, qui, sans être grandioses, facilitent l'entrée dans l'histoire. Sa palette réduite, principalement composée de noir et de jaune nous rappelle les phares des voitures dans la nuit.