Mon fils, ma bataille !
D'Yvon Roy. Ed. Rue de Sèvres, 2017.
Marc est sur un petit nuage : ils s’aiment tendrement avec Chloé et le résultat de leur joyeuse activité érotique est là – elle attend un enfant. Les mois passent et le bébé arrive enfin. Le papa, fou de joie fait de grands projets, sélectionne déjà des BD, des livres pour « plus tard ». Petit Olivier grandit mais il semble absent, ne parle pas… Marc, inquiet, fait part de ses craintes à sa compagne. Ensemble, ils décident de consulter. Le diagnostic est sans appel: Olivier est autiste. Anéanti par cette nouvelle, le papa broie du noir, devient irascible. Les consultations avec des spécialistes (truffées des mots savants) l’exacerbent au plus haut point. Le couple vacille. L’amour et tendresse font désormais partie du passé.
Chloé et son compagnon ne vivent plus ensemble et se partagent la garde d’Olivier. Marc met tout son amour et toute son énergie dans l’éducation de son fils. Il cherche à comprendre le monde dans lequel vit et reste emprisonné Olivier. Pas satisfait de méthodes proposées par la médecine et le monde éducatif, fait preuve d’ingéniosité pour aider son enfant à sortir de sa bulle. Dans ce témoignage, point de sensiblerie. Marc, avec délicatesse et sincérité, dévoile ses états d’âme, ses doutes, parle des échecs mais aussi des victoires. Malgré le sujet abordé, le récit reste résolument optimiste. Le dessin, simple et expressif fait corps avec l’histoire. En fin de BD, une bienveillante postface de Régis Loisel.