Parti-pris graphique particulier
- Fred
- 10 mars 2017
- 2 min de lecture

De Mike Mignola & Dave Stewart, Delcourt Éditions.
1. Secrets de Famille – 2. La Carte de la Mort (histoire complète)
- pour rappel -
Sous le IIIème Reich, le sorcier Raspoutine invoque une puissance dont il perd le contrôle. Ainsi Hellboy débarque-t-il sur terre. Recueilli & élevé par les Américains, il intègre le B.P.R.D. (Bureau for Paranormal Research & Defense - Bureau de recherche & de défense sur le paranormal). Les Nazis, adorateurs de Cthulhu, savent qu'ils détiendraient l'arme absolue s'ils réussissaient à convoquer ces monstres sur terre. De fait, ils sont proches du but.
Hellboy va être amené plus d'une fois à botter le cul des uns comme des autres…
- voir la série « Hellboy » -
Hellboy a combattu & vaincu le Dragon. En mourant, ce dernier lui a arraché le cœur & l'a jeté aux enfers. Comme son destin n'est pas achevé, Hellboy erre dans les limbes, en compagnie de démons, dont nombre sont de sa famille.
Ses errances le mènent jusqu'à Pandémonium, cité érigée au centre du lac de feu qu’alimentent les fleuves de l'enfer. Au cœur de son palais, sur son trône, dort Satan.
Différents guides accompagnent Hellboy dans les abysses ; chacun lui révèle – ou lui remémore – un pan de ses origines. Comme, par exemple, qu'il est né en enfer, en octobre 1617. Qu'Azaelle, son père, l'en a chassé presque aussitôt, afin de le protéger des Anges de la Destruction, envoyés par les Princes des Abîmes. Qu'il fût puni pour cela. Que l'attendent le trône de son géniteur, sa couronne, son anneau royal – au sceau de mouche - & son épée. Qu'il doit accepter cet héritage, & accomplir sa destinée...
- « Oh merde ! », répond Hellboy…
Car c'est peu ou prou ainsi que notre héros met un terme aux diatribes de ses ennemis ; & pareillement aux interminables explications de ses interlocuteurs. Les conversations sont, de fait, souvent à sens unique. Hellboy les ponctue nonchalamment de l'interjection sus-nommée, ou d'autres expressions fleuries du même cru, comme « La vache ! », dont il use également (& élégamment) volontiers. Ce qui en aucun cas ne l’empêche d'éprouver de l'empathie pour ses guides (ou pour d'autres personnages qui ont croisé sa route, depuis le début de la série). Leurs histoires sont étranges, cruelles ; toutes témoignent de leur mauvaise fortune. & quelque soit leurs fautes, tous furent damnés.
Les références & citations (de personnages ou faits historiques, ou empruntés au folklore de divers pays, ou à la littérature, la poésie, les sciences, etc) sont la clef de voûte du récit. Soit elles illustrent l'action en cours, soit elles sont en décalage avec la dite action (une scène de baston, par exemple). Mais surtout, elles donnent un volume considérable de crédibilité à ces histoires (je parle ici de la série complète) truffées de monstres , de démons, de sorcier(e)s, bref, de toutes sortes de créatures irréelles avec lesquelles Hellboy est, tôt ou tard, amené à en découdre.
Ok ! Le parti-pris graphique de M.M. est particulier. L'idée d'un gugus tout rouge qui se castagne avec des monstres imaginés par Howard Phillips Lovecraft ne l'est sans doute pas moins - c'était, quoi qu'il en soit, le cas au début des années 1990. & pourtant...