Cette BD est un plaidoyer contre le totalitarisme; un hymne à la résistance.
- Fred
- 25 oct. 2016
- 2 min de lecture
La Crève
de Riff Reb’s & J. Norman, éd. Glénat.

Ça commence dans un Turin dévasté, en Novembre.
L'armée des Rasants est dans la ville ; les Pelés y sont comme des lépreux ; les rebelles, eux, se terrent en sous-sols, dans les égouts, & frappent sporadiquement, infligeant de trop faibles pertes à l'ennemi pour espérer inverser le cour des choses.
Car c'est un peu David contre Goliath : la guérilla urbaine & ses jouets piégés pour faire la nique aux troupes, chars & hélicoptères.
Les résistants sont obligés de fuir, s'éparpiller pour avoir peut-être une infime chance d'échapper à l'horreur.
Avec la rage, la haine & la détermination pour moteur, Libéro, le poseur de bombes, ira jusqu'au bout de sa révolte...
...bien que les dés soient déjà jetés...
Cette BD est un plaidoyer contre le totalitarisme; un hymne à la résistance.
Éditée pour la première fois en 1988, l'histoire ne s'encombre pas de détails pour aller droit à l'essentiel : dénoncer le fascisme & prôner la lutte armée ! C'est brut & sans sous-entendus. Tout y est sombre, désespéré -à l'image de Libéro, le maquisard résolu, qui n'a jamais imaginé s'en sortir, ni envisagé de capituler.
Noir & violent jusque dans le graphisme, sans concession ni tendresse, un trait puissant, nerveux; l'utilisation du noir (gris) & blanc parfaitement maîtrisée ainsi que des cadrages & prises de vue à couper le souffle -au cas ou un quelconque quidam en douterait, Riff Reb's n'est pas exactement un manche !
Ça peu paraître un peu simpliste (& confus par moments), mais c'est une BD engagée, & c'est d'la bombe !
& comme il faut en avoir, pour se dresser contre l'inacceptable, du courage -& des corones, aussi !
Fred