Si tu aimes les Iphones et déteste la maltraitance animale passe ton chemin...
- Emilien
- 21 oct. 2016
- 1 min de lecture
Shangri-la de Mathieu Bablet

Dans un futur qu’on imagine pas si lointain, la terre est devenue irrespirable et invivable.
Toutefois l’humanité a trouvé un refuge dans une immense station spatiale dirigée par Tianzhu Entreprises grand pourvoyeur de téléphones mobiles et qui, de fait devient, le dirigeant de l’humanité rescapée. Pendant que la révolte gronde contre un projet de création d’un bébé entièrement synthétique par des scientifiques, deux frères que tout oppose découvrent que d’autres expériences à base d’anti-matière pourraient détruire ce qui reste d’humanité.
Récit d’une noirceur absolue sur le monde contemporain dont la transposition spatiale exagère à peine le pire de notre société, cette bédé de SF assène page après page des mandales à son lecteur, nous renvoyant sans cesse l’image à peine déformée d’une société consumériste au dernier degré dont les soubresauts de révoltes ne sont même pas motivés par une idéologie meilleure. A cette histoire s’ajoute le récit intime de deux frères et de leur groupe d’amis tiraillé entre la révolte et le maintien de l’ordre établi.
Le dessin saisissant de Bablet laisse volontiers respirer le lecteur grâce à de sublimes pleines pages spatiales, de même pour l’architecture labyrinthique et claustrophobe du vaisseau hyper précise. Tout est fait dans cet album pour nous mener au bout de ce tunnel dont le pic émotionnel, déconseillé aux défenseurs des animaux, est proprement saisissant et laisse des traces longtemps après sa lecture.
A ranger au côté des universal war one et autre Aama, avec en plus une coté très abrasif qui fait mal.
Emilien