Puissant, réaliste, glacial pour cette noire intrigue
- Fred
- 13 sept. 2016
- 1 min de lecture
L'exécuteur – 1. Le Jeu Mortel.
John Wagner & Arthur Ranson, Delirium éd.

Harry Exton, ancien mercenaire, débarque sans crier gare dans le cabinet psychiatrique du Docteur Spalding. Il est grièvement blessé, mais refuse catégoriquement que le psy appelle une ambulance.
Exton confesse à Spalding qu'il ne peut s’empêcher de tuer.
Il explique également qu'il est exécutant dans un tournoi d'un genre un peu particulier, auquel un de ses amis l'a inscrit. Ce divertissement meurtrier a pour nom Le Jeu Mortel. L'on y passe aisément du statut de chasseur à celui de proie.
C'est du reste en tant que telle qu'Exton est entré dans la danse ; en tuant son propre exécutant. La « voix » de ce dernier l'a contacté & lui a suggéré de prendre sa place. Il a accepté, attiré par les sommes proposées.
Mais il y a un hic : la « voix » de chaque exécutant tient impérativement à demeurer anonyme. Exton a du mal à accepter que son employeur sache tout de lui, alors qu'il ignore lui-même jusqu'à son nom...
Un scénario & des personnages particulièrement froids. Impossible de s'attacher à quiconque. Il n'y a aucun état d'âme, aucun remords. Tuer est une discipline sportive à leurs yeux, rien de plus qu'un match -qu'il est bien entendu préférable de remporter- joué pour le plaisir voyeuriste & pervers d'une poignée de nantis en mal de sensations fortes.
Un visuel puissant, réaliste, en adéquation totale avec la violence glaciale de cette noire intrigue.
Fred