D'un monde à l'autre

De J. Williamson et A. Bressan. Ed. Delcourt, 2015.

Lorsqu’Aaron emmène Mikey jouer dans le parc en rentrant de l’école, il ne se doute pas un seul instant qu’en le perdant de vue quelques secondes, sa vie va être bouleversée. Mikey disparu, Aaron, rongé par le remords, sombre dans l’alcool et la famille entière se désintègre. Mais un an plus tard, une sorte de Conan fait irruption dans leur vie et pourrait bien être leur fils perdu, Mikey

On est happé par les premières cases. Un enfant disparait, tout le monde le cherche, le père est accusé, il sombre dans l’alcoolisme. Jusqu’ici, rien de très nouveaux, « simple » drame familial. Et puis on bascule. Un homme réapparait et dit être l’enfant en question. Mais avec plusieurs décennies de plus alors qu’il ne s’est écoulé qu’un an depuis sa disparition !

S’ouvre alors une deuxième dimension. L’enfant n’avait pas disparu dans cette forêt : il a été enlevé par des êtres venus d’un autre monde, un monde parallèle : Terrenos. Un monde où il était l’élu, où il devait vaincre le mal absolu. Et où le temps s’écoule plus vite.

Sa mère n’y croit pas. Comment lui en vouloir. Son père et son frère eux, le croient. Ils décident de l’aider à mener sa mission. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est qu’il n’est plus du côté des gentils, mais qu’il a basculé du « côté obscur » et que sa quête n’est pas celle qu’il prétend.

Décrit comme ça, le tout paraît un peu facile. Malgré quelques aspects très caricaturaux et des dialogues un peu téléphonés, l’ensemble se lit plutôt bien. Le dessin est assez classique des comics. Manque peut-être un peu de finesse et de précision. Les couleurs sont quant à elles très réussies.

Par curiosité, je lirais bien la suite. Quelques pistes me semblent intéressantes à poursuivre. Encore une fois il serait préférable de lire tous les tomes d’une traite pour avoir une idée juste du scénario !