"La propriété, c'est le vol"

De G. et V. Henry. Ed. Sarbacane, 2016

L’histoire vraie d’Alexandre Marius Jacob, honnête homme, anarchiste et cambrioleur au grand cœur.

Fin XIXe – début XXe siècle

A 11 ans, Alexandre Jacob décide de partir naviguer. Il travaille comme mousse sur les paquebots. Et c’est là que pour la première fois, il est confronté à l’exploitation de l’homme par l’homme, lorsqu’il voit les esclaves du Sultan de Zanzibar.

Durant ses escales à Marseille, il fréquente des bars où se mêlent harmonieusement malfrats et anarchistes.

A 16 ans, pour raisons de santé, il doit rester à terre et devient très vite acteur du journal libertaire « L’Agitateur ». A la propagande par l’écrit, il marie la propagande par les faits. Révolté par l’ignorance des « braves gens » par rapport à la bourgeoisie arrogante qui méprise le peuple, il décide donc de faire des actes politiques contre les bourgeois, les ecclésiastiques, les juges et les officiers.

Son combat contre le capitalisme c’est donc forcément voler ceux qui tirent profit de l’exploitation des travailleurs. Il va alors créer, à Paris, ce qu’il appelle « Les Travailleurs de la nuit » : cambrioler les bourgeois avec parfois beaucoup d’humour…car il en a de l’humour ce sacré anarchiste cambrioleur !

Aussi lors de son arrestation, il se sert de son procès pour ouvrir les yeux aux opprimés.

Baigné par les pensées politiques anarchistes où l’on découvre Alexandre Jacob -personnage attachant, vif et intelligent- cet album dynamique, vivant, instructif et intéressant a pour réflexion la liberté de pensée. Son vrai engagement fait de lui un homme assez incroyable.

L’illustration au lavis maitrisé va parfaitement avec la Belle Epoque.

L’auteur va prévoir un 2e volume du journal d’un anarchiste cambrioleur devenu bagnard.

(Livret documentaire en fin d’ouvrage par Jean Marc Delpech, anarco-syndicaliste, membre de la CNT)

Bref, « Ni Dieu, ni Maître »