Des personnages trop réservés pour une histoire très lente
- Chloé
- 1 juin 2016
- 2 min de lecture

De M. Mochizuki. Ed. Le Lézard noir, 2015.
Ce manga raconte l’histoire de Shigeji, un architecte qui doit reconstruire l’entreprise familiale suite à un incendie qui a tout ravagé et tué ses parents. Le jeune homme, aux longs cheveux, caché derrière une épaisse barbe noire et dont on ne croise (quasi) jamais le regard, est renfermé et refuse obstinément toute aide extérieure. Il doit également héberger plusieurs orphelins recueillis par Ritsu, son amie d’enfance qui s’occupe des tâches ménagères de l’entreprise.
Shigeji et Ritsu cohabitent et s’expriment très peu. Hormis dans le dessin de leurs gestuelles, on peine à deviner leurs sentiments, ambivalents et mystérieux.
Son visage impassible camouflé par les cheveux et la barbe ne montre rien et cet excès de non-dit est lassant.
C’est long, on attend de comprendre pourquoi. Pourquoi il ne dit rien, pourquoi elle sert le poing en guise de réaction.
Ritsu et l’autre jeune femme ont exactement le même physique de barbie japonaise.
Ces physiques volontairement neutres et impassibles sont à l’opposé des visages exagérément traumatisés des orphelins ou des faciès agressifs de certains personnages secondaires. Pour moi tout cela manque de nuance dans un sens comme dans l’autre. Shigeji a un look un pop bien réfléchi et un style capillaire original mais à part ça il est complètement insipide.
Adaptation d’un roman des années 50, c’est un manga classique sur la transmission et le deuil, les valeurs de volonté et d’entraide, un peu cousu de fil blanc… L’ambiance entre les personnages est malsaine, nourrie de sous-entendus et de réactions pincées et inexplicables. Les personnages ne sont pas très attachants.
Minetarô Mochizuki est un maitre du genre manga au japon, reconnu et respecté, dont les récits sont inspirés par de nombreux évènements japonais… C’est sûr que le dessin en impose et que son style épuré est bien soigné, mais c’est trop long et trop silencieux, on a aucune réponse, c’est excessivement méditatif, moi j’ai trouvé ça trainant et ça ne m’a pas vraiment parlé…
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