Cela trompe énormément...
- Antoine
- 30 avr. 2016
- 2 min de lecture

De Nicolas Antona et Nina Jacqmin. Ed. Les Enfants Rouges, 2016.
L'histoire se passe en France au début des années 60. Elle met en scène Louis, un jeune
homme un peu rondouillard, pas le style de garçon qui plait aux femmes. Orphelin, il grandit dans un orphelinat, élevé par les frères jésuites. Son embonpoint naturel et ses problèmes de vue ne plaident pas en sa faveur lors de l’adoption et il voit ses camarades partir les uns après les autres. De toute façon, il n’a pas vraiment d’amis, Louis est le souffre-douleur de tous. Les seuls bons moments qu’il connait sont ceux qu'il passe en cachette dans le cirque Marcos qui vient planter son chapiteau dans un terrain vague de la ville. Là, tout s'illumine en lui, il sourit, il s'égaie et puis il y Clara, la dompteuse d'éléphants...
Attention, c’est triste... Et pourtant, on m’avait prévenu ! Mais c’est tellement beau et universel que l’on se laisse très vite emporter par ce conte délicat, cette tragique histoire d’amour. Le ton est juste, tendre et sensible malgré des passages durs qui reflètent toutefois bien les difficultés que l’on peut trouver sur le chemin tout au long d’une vie. L’illustration est magnifique : le jeu de dégradé de gris...
éléphant, le travail sur la lumière et les touches de couleurs posées de manière subtile sont autant d’éléments judicieusement choisis pour nous rappeler que la vie est parfois faite de nuances. Du gris, du noir, des couleurs déposées comme des touches de vie. La tristesse de l’éléphant est un récit universel et touchant sur le temps qui passe. Sortez les mouchoirs.
« La vie c’est des étapes. La plus douce, c’est l’amour. La plus dure c’est la séparation. La plus pénible, c’est les adieux. La plus belle, c’est les retrouvailles. »