Une BD d'une puissance redoutable !

Ragemoor est un château hanté ; un lieu maudit.

3000 ans avant la naissance du Christ, des esclaves païens érigèrent les premières pierres -imbibées de sueur & de sang sacrificiel- de cette forteresse dédiée au mal.

Herbert Ragemoor en est le gardien -maître de ce berceau du Mal- comme auparavant le fût son père avant que ce dernier ne devienne fou & n'erre nu dans les couloirs de la citadelle damnée.

Arrivent un jour l'Oncle JP ainsi qu'Anoria, sa fille. Herbert en tombe rapidement amoureux. Il tente en vain de dissuader ses visiteurs impromptus de séjourner à Ragemoor ; mais -comme de par hasard ! éclate un orage violent qui les contraint à passer la nuit au château.

Dés lors, leurs destins sont scellés & les conduisent crescendo dans l'horreur, la folie, l'abomination & la mort...

Hormis quelque rares cases -qui donnent la sensation d'avoir été traitées un peu plus rapidement que l'ensemble de l'ouvrage- la qualité graphique du travail de Richard CORBEN est d'une puissance redoutable ! Le Noir/Gris & Blanc est remarquablement utilisé, la lumière maniée avec une maîtrise indiscutable ; bref ! du Grand-Art !

Pour le scénario, Ragemoor est une BD de genre -en l'occurrence ici d'horreur. L'on y croise toute sorte de monstres cruels & flippant, comme par exemple des espèces de vers géants bien dégueu. L'ambiance est malsaine, inquiétante dans un premier temps pour devenir terrifiante jusqu'à l'épouvante. S'il s'agissait d'un jeu de rôles, l'on serait fréquemment amené à jeter des dés de santé mentale.